victimes attentat

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(Samedi 19 octobre 2002)
DC-10 d’UTA
La Libye indemnisera les victimes françaises

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Il y a plus de 13 ans un avion français de la compagnie UTA s'écrasait au-dessus du Niger
Photo Archives AFP

Les autorités libyennes ont annoncé, hier, être disposées à envisager des modalités d’indemnisation plus avantageuses pour les familles des victimes de l’attentat commis il y a 13 ans contre un avion français de la compagnie UTA au dessus du Niger. 170 personnes avaient été tuées. Le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin a obtenu hier à Tripoli l’assurance des autorités libyennes que les parents des victimes d’un attentat meurtrier contre un avion français il y a 13 ans seraient mieux indemnisés, selon des diplomates français.
M.de Villepin qui faisait la première visite à caractère bilatéral d’un ministre français des Affaires étrangères en Libye depuis vingt ans, a rencontré pendant une heure à Tripoli le dirigeant libyen, le colonel Mouamar Kadhafi.
Il a ensuite quitté la Libye, annulant une visite prévue au Liban pour rentrer à Paris et suivre les progrès des négociations en cours sur l’Irak au Nations Unies.

Dans ce qui apparaît comme un progrès dans la poursuite de la normalisation des relations entre Tripoli et Paris, il a reçu des assurances du dirigeant libyen que Tripoli allait faire un geste à l’égard des ayants droit des passagers français UTA qui a explosé au-dessus du désert du Ténéré au Niger, le 19 septembre 1989.
Cet attentat avait fait 170 morts - dont 53 français - de 17 nationalités différentes, et les services secrets libyens avaient été mis en cause aussi bien par Paris que par Washington.
L’enquête judiciaire en France avait conduit en mars 1999 à la condamnation par contumace devant la cour d’assises de Paris de six membres présumés des services secrets libyens, parmi lesquels Abdallah Senoussi, beau-frère du colonel Kadhafi, considéré comme le numéro deux du renseignement libyen. « les autorités libyennes ont indiqué être prêtes à envisager une indemnisation des victimes françaises qui n’auraient pas été indemnisées », à indiqué un diplomate français.

M. de Villepin a également reçu « des assurances que les autorités libyennes étaient prêtes à envisager des indemnisations supplémentaires dès qu’elles seraient décidées par la justice française. » Le ministre français dont la visite-éclair précède une réunion, lundi et mardi à Paris de la commission mixte franco-libyennes destinée à revitaliser la coopération bilatérale, avait auparavant rencontré deux ministres. Selon son entourage, il a abordé avec son homologue libyen Abdel Rahmane Chalgam la situation en Irak et au Proche-Orient et de même source on indique que les « Libyens ont souligné que l’approche française reçoit un large soutien du monde arabe ».

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