victimes attentat

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(Mercredi 30 avril 2003, 18h40)

DC-10 d'UTA: les familles des victimes attendent une reconnaissance de la Libye


TRIPOLI/PARIS (AP) - Au moment où les familles de victimes de l'attentat de Lockerbie apprennent qu'elles seront indemnisés à hauteur de 3 milliards de dollars par la Libye, celles de l'attentat contre le DC-10 d'UTA en 1989 n'ont toujours pas obtenu de telle réparation.

Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Tripoli a reconnu mardi sa "responsabilité civile" dans l'attentat contre le vol 103 de la Pan Am, qui avait explosé en 1988 au-dessus de Lockerbie (Ecosse). La famille de chacune des victimes, 270 morts, recevra 10 millions de dollars (9 millions d'euros) en trois versements.

Les familles des victimes du DC-10 d'UTA regrettent que la Libye n'ait toujours pas reconnu sa responsabilité civile dans cet attentat pour lequel six responsables libyens, dont le beau-frère du colonel Kadhafi, ont été condamné par contumace en France à la réclusion criminelle à perpétuité.

Le paiement sur lequel se sont accordés le mois dernier les représentants des familles et de l'Etat libyen est conditionnée à la levée des sanctions qui pèsent sur le pays, a précisé le ministre à l'Associated Press.

"Cette affaire est similaire, mais son traitement juridique, diplomatique et économique est différente", regrette Danièle Klein l'une des animatrice du collectif des familles des 170 victimes du DC-10.

Une partie de ces familles, constituées parties civiles au procès, ont reçu de la justice française une indemnité à hauteur de 3.000 à 30.000 euros selon le lien de parenté avec les victimes de cet attentat, a précise Mme Klein à l'AP.

De nouvelles négociations sont en cours entre les familles, le Quai d'Orsay et la Libye pour que toutes les familles de victimes puissent obtenir une indemnisation.

"Nous soutenons les familles de l'attentat de Lockerbie qui arrivent au bout de leur lutte. Mais cette différence est inacceptable, et les familles de l'attentat du DC-10 ne l'accepteront pas", expliquent mercredi ce collectif dans un communiqué.

A Londres, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que la Libye ne lui avait pas confirmé son accord sur l'arrangement final pour le paiement des familles. Washington n'a pas pour l'instant commenté les propos du ministre libyen.

D'après les résolutions des Nations unies, la Libye doit reconnaître sa responsabilité dans l'attentat du 21 décembre 1988, payer des compensations, renoncer au terrorisme et révéler tout ce qu'elle sait de l'explosion. AP

sl/pas/tl

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