victimes attentat

(Vendredi 2 mai 2003)

L’indemnisation des familles des victimes
de l'attentat du DC-10 d'UTA en question

Dans une déclaration faite par Mohammed Abderrahmane Chalgam, ministre Affaires étrangères, la Libye vient d’accepter sa responsabilité civile dans l’attentat de Lockerbie en 1988. Ce dernier a également assuré que son pays allait approvisionner un fonds d'indemnisation des familles des victimes.

La Libye s'est engagée à verser 10 millions de dollars d'indemnité à chaque victime de l'attentat de Lockerbie lequel fit 270 morts dont 259 passagers, pour la plupart américains.

Le communiqué de la Libye contraste avec le silence des autorités congolaises qui se désintéressent totalement du dossier de l’attentat du DC-10 d’UTA au-dessus du Ténéré (Niger) en 1989, alors que la plupart des victimes étaient congolaises.
Là où chaque famille de victime de l’attentat de Lockerbie touchera plus de 6 milliards de F. CFA, les familles congolaises devront se contenter chacune au maximum de 30.000 dollars (environ 20 millions de F. CFA).
D’où la colère de l'association des familles de l'attentat du DC10 UTA, qui, tout en se félicitant de l’aboutissement de la procédure de Lockerbie s'indigne de la différence de traitement entre les deux affaires. Il est vrai que dans un cas on a assisté à un procès contradictoire, avec une reconnaissance des faits, alors que dans l’autre cas les familles congolaises et françaises ont dû se contenter d'un procès par contumace.

N’empêche qu’il convient de s’étonner du mutisme et de la surdité des autorités politiques congolaises. Mais visiblement ces dernières sont plus préoccupées par leur propre survie politique menacée en ce moment par les
« dommages irréparables » infligés selon elles par la France dans l’affaire des « disparus du Beach », que par la défense des intérêts de pauvres gens.

Nika Mabiala

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