victimes attentat

(Lundi 18 août 2003, 16h02)

La Libye veut de bonnes relations avec Washington, selon le fils Kadhafi

BEYROUTH (AP) - La Libye veut nouer de bonnes relations avec les Etats-Unis et souhaite ouvrir le dialogue avec Washington, a affirmé le fils du colonel Mouammar Kadhafi une interview diffusée lundi par la chaîne de télévision par satellite Al-Arabiya. C'est la deuxième fois en deux jours qu'un haut responsable libyen délivre un tel message.

La Libye ne "veut causer de problème à aucun pays, surtout pas aux Etats-Unis, et je ne pense pas que les Etats-Unis ont des plans secrets contre la Libye", a déclaré le fils de Kadhafi, Saïf al-Islam, à la chaîne arabe basée à Dubaï.

"Nous devons ouvrir le dialogue avec l'Amérique et essayer d'améliorer nos relations avec elle car l'ensemble de la région suit la politique américaine", a-t-il précisé. "Tous les pays dans la région et dans le monde suivent la politique américaine."

Dimanche, le ministre libyen des Affaires étrangères Abdel-Rahman Shalqam avait déclaré à l'Associated Press que son pays, isolé par des années de sanctions onusiennes et américaines, se réjouirait d'un rétablissement des relations avec Washington alors que la Libye vient de reconnaître sa responsabilité dans l'attentat de Lockerbie.

Le colonel Kadhafi cherche depuis des années à normaliser les relations de son pays avec les Etats-Unis. Il a condamné les attentats du 11 septembre 2001, arrêté des militants islamistes et livré deux Libyens pour qu'ils soient jugés pour l'attentat de Lockerbie (Ecosse) contre un avion de la Pan Am, qui avait fait 270 morts en 1988.

Ses efforts ont échoué jusqu'ici. Mais Tripoli espère que sa décision de créer un fonds de 2,7 milliards de dollars pour indemniser les familles des victimes de Lockerbie ouvrira la voie à la levée des sanctions unilatérales américaines imposées en 1986, autorisant ainsi le retour des entreprises américaines dans le pays.

Washington a affirmé qu'il ne lèverait pas les sanctions américaines, mais a également indiqué qu'il ne mettrait pas son veto à la levée des sanctions de l'ONU imposées en 1992 contre la Libye.
Le fils de Kadhafi s'attend à une "levée prochaine des sanctions malgré l'opposition de la France", qui souhaite obtenir une meilleure indemnisation de la Libye pour les familles des victimes de l'attentat contre le DC-10 d'UTA, qui avait fait 170 morts au-dessus du Niger en 1989.

AP
lma/v276/tl

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