victimes attentat

(Mardi 19 août 2003, 16h32)

DC-10 UTA: une indemnisation équitable est indispensable pour la levée des sanctions contre la Libye, selon Paris

PARIS (AP) - Le ministère français des Affaires étrangères a estimé mardi qu'une réévaluation équitable de l'indemnisation accordée à la Libye aux familles des victimes de l'attentat du DC-10 d'UTA constituait "une condition indispensable" à la levée des sanctions contre la Libye.

Paris est "mobilisé pour qu'il soit donné satisfaction" aux demandes des familles des 170 victimes du vol 772 d'UTA, qui avait explosé au-dessus du Niger le 19 septembre 1989, a souligné Cécile Pozzo di Borgo, porte-parole adjointe du Quai d'Orsay. "Il s'agit pour la France d'un principe moral, celui de l'équité."

"Ce principe d'équité, la France le défend au nom de toutes les familles, quelle que soit leur nationalité", a souligné Mme Pozzo di Borgo. Des passagers de 17 nationalités différentes (54 Français, 48 Congolais, 25 Tchadiens, 10 Italiens, 8 Américains, 5 Camerounais, 4 Britanniques, 3 Canadiens, 3 Zaïrois, 2 Centrafricains, 2 Maliens, 2 Suisses, 1 Algérien, 1 Grec, 1 Marocain, 1 Sénégalais) voyageaient sur le vol 772 d'UTA, "dont la majorité n'était pas française". "Il y avait une majorité d'Africains, des Américains, des Britanniques, des Italiens et bien d'autres encore."

La Libye a reconnu vendredi sa responsabilité dans l'attentat de Lockerbie (Ecosse) contre un avion de la Pan Am, qui a fait 270 morts en 1988, et a promis de verser des indemnités de 2,7 milliards de dollars aux proches des victimes. Or, la Libye avait accordé en 1999 aux familles des victimes du DC-10 d'UTA des indemnités s'élevant à seulement 35 millions de dollars.

"Nul ne peut accepter une discrimination entre les victimes d'actes de terrorisme de même nature", a fait valoir la porte-parole adjointe. "Il est clair qu'une solution fondée sur le principe de l'équité constitue pour la France une condition indispensable à la levée définitive des sanctions contre la Libye", a-t-elle souligné, alors que la Grande-Bretagne a déposé lundi devant le Conseil de sécurité un projet de résolution visant à abroger les sanctions de l'ONU contre Tripoli.

AP
lma/com/tl

Retour au menu presse 2003