victimes attentat

(lundi 13 octobre 2003, 13h12)

DC-10 d'UTA: les négociations devraient reprendre mardi à Paris

PARIS (Reuters) - Les négociations sur l'indemnisation des proches des victimes de l'attentat contre le DC-10 d'UTA en 1989 doivent reprendre mardi à Paris, a fait savoir Guillaume Denoix de Saint Marc, porte-parole d'un collectif de familles, après 48 heures d'interrogations sur le lieu et la date de ces discussions.

"Une délégation libyenne est en route pour Paris. Les discussions doivent commencer mardi matin", a-t-il dit à Reuters, précisant qu'elles se tiendraient "à Paris ou en région parisienne, dans un lieu tenu secret à l'exigence des Libyens".

Quatre membres de la Fondation Kadhafi, dont son directeur, devraient participer à cette réunion, a ajouté Guillaume Denoix de Saint Marc, dont le père figurait parmi les 170 victimes de l'attentat.

Leur venue "est un signe positif, un geste de bonne volonté que nous apprécions", a-t-il ajouté.

La délégation française est pour l'instant exclusivement composée de représentants du collectif des familles du DC-10 en colère, Guillaume Denoix de Saint Marc, son épouse et l'avocat du collectif Valéry Denoix de Saint Marc.

SOS-Attentats, qui représente également les proches des 170 victimes, n'a pas confirmé sa présence. Dimanche, la présidente de l'association, Françoise Rudetzki, avait déclaré qu'il n'y avait "plus rien à négocier".

"Nous avons suffisamment discuté. Nous sommes en droit d'obtenir une proposition chiffrée et concrète", avait-elle estimé.

Pour Guillaume Denoix de Saint Marc, la réunion de mardi s'attaquera "au fond du problème": le montant des indemnisations, une solution pour les familles oubliées en 1999 à l'issue du procès français des responsables de l'attentat et le mode de règlement".

Dimanche, le porte-parole du collectif jugeait qu'un accord était possible avant la fin de la semaine. "C'est toujours ce que je pense. Il y a de la bonne volonté", a-t-il confirmé à Reuters lundi matin.

Les contacts ont repris de part et d'autre de la Méditerranée après la mise en garde de Jacques Chirac à la Libye, samedi, quelques heures avant l'expiration du délai fixé par l'accord de principe du 11 septembre dernier.

Dans un premier temps, la Fondation Kadhafi avait proposé qu'une délégation française se rende à Tripoli avant de finalement accepter d'envoyer ses représentants à Paris.

Selon SOS-Attentats et le collectif des familles, la dernière proposition libyenne s'élève à un million de dollars par victime.

Dans le dossier du Boeing de la Panam qui a explosé en décembre 1988 au-dessus de Lockerbie, en Ecosse, la Libye a accepté en août de verser 2,7 milliards de dollars aux familles des 270 victimes.

Certains proches des victimes du vol UTA ont touché de 3.000 à 30.000 euros au terme d'un procès à Paris en 1999 mais une partie des familles n'a jamais été indemnisée.

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