victimes attentat

(jeudi 30 octobre 2003, 14h38)

Les pays participant au "Dialogue 5+5" plaident pour un transfert rapide de souveraineté aux Irakiens


SAINT-SYMPHORIEN-LE-CHATEAU (AP) - Réunis en session extraordinaire au château d'Esclimont, à Saint-Symphorien (Eire-et-Loir), au sud-ouest de Paris, les ministres européens et nord-africains participant au "Dialogue 5+5" ont exprimé jeudi leur soutien au processus de reconstruction politique et économique de l'Irak, tout en plaidant pour un transfert rapide souveraineté aux Irakiens.

"Enceinte de dialogue politique informel" créée en 1990, le "Dialogue 5+5" réunit cinq Etats du sud de l'Europe (France, Italie, Espagne, Portugal et Malte) et les cinq pays membres de l'Union du Maghreb arabe (Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie et Libye).

"Nous avons évoqué et souhaité souligner évidemment la restauration de la pleine souveraineté irakienne, quand cela sera possible", a déclaré devant la presse le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin, qui présidait cette réunion de deux jours. "Il faut définir une approche qui permette véritablement de donner aux Irakiens la possibilité de reprendre en main leur destin."

Quant à savoir si les Etats-Unis doivent se retirer d'un pays en proie au désordre et aux violences terroristes, le chef de la diplomatie française a estimé qu'"évidemment, un retrait d'Irak aujourd'hui serait catastrophique et ne correspondrait absolument pas aux exigences de la situation".

Dominique de Villepin a indiqué que les discussions avaient également porté sur les effets de la situation en Irak sur la stabilité des dix pays représentés.

Les débats ont par ailleurs porté sur le Proche-Orient et sur les initiatives de paix menées pour rapprocher Israéliens et Palestiniens. "Il n'y a pas d'alternative à la 'feuille de route'", a toutefois affirmé M. de Villepin, évoquant implicitement l'accord informel, dit "Pacte de Genève", conclu entre anciens responsables des deux camps.

L'objectif premier de cette réunion extraordinaire, qui faisait suite à la réunion annuelle de Sainte-Maxime, les 9 et 10 avril dernier, était de préparer le premier sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du "Dialogue 5+5", qui aura lieu à Tunis les 5 et 6 décembre.

La réunion de Saint-Symphorien a aussi été l'occasion d'entretiens bilatéraux informels, comme celui qui a réuni Dominique de Villepin et le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Meftah Madhi sur l'épineuse question du dédommagement des familles des victimes de l'attentat contre un DC-10 d'UTA en 1989.

"Nous avons évoqué cette situation et nous avons formé le voeu qu'une solution puisse être trouvée très rapidement", a simplement déclaré le ministre français, alors que les négociations entre les familles et la Fondation Kadhafi sont actuellement bloquées.

AP
tl/v

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