victimes attentat

(samedi 20 décembre 2003, 12h43)

La France salue la décision libyenne de renoncer à ses ADM, mais n'oublie pas l'affaire UTA


PARIS (AP) - La France a salué samedi la décision prise par la Libye de renoncer à ses programmes d'armes de destruction massive sous le contrôle des organisations internationales, tout en appelant à la conclusion rapide des négociations franco-libyennes sur l'attentat du DC-10 d'UTA.

"Elle salue également les efforts du Royaume-Uni et des Etats-Unis qui ont permis de parvenir à ce résultat", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin dans une courte déclaration au Quai d'Orsay.

Après l'Iran qui vient de signer le protocole additionnel du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), "c'est maintenant la Libye qui s'engage dans la voie du désarmement et c'est un succès pour toute la communauté internationale", ajouté le ministre. Selon lui, l'annonce faite par Tripoli constitue un "pas important" pour le plein retour de ce pays dans la communauté internationale.

Dans ce cadre, a-t-il poursuivi, "les engagements pris par les autorités libyennes à propos de l'affaire UTA doivent être mis en oeuvre sans délai". Les discussions en cours entre la Libye et les représentants des familles des victimes "ont connu récemment des progrès. Nous souhaitons vivement qu'elles puissent aboutir rapidement à un réglement définitif".

Après l'attentat contre le DC-10 d'UTA au-dessus du Niger le 19 septembre 1989 (170 morts), la France a accepté la levée en septembre dernier des sanctions onusiennes frappant la Libye, bien que n'ayant reçu aucune indemnisation, contrairement à Londres et Washington. Les difficiles tractations pour l'indemnisation dans l'affaire UTA se poursuivent toujours.

AP
tl/mw

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