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(Lundi 22 novembre 2004, 13h44)

La Libye s'engage à régler les arriérés Coface avant la fin de l'année


PARIS, 22 nov 2004 (AFP) - Le ministre libyen des Finances, Mohamed Ali Elhouej, a indiqué lundi à Paris que la Libye s'engage à régler avant la fin de l'année les arriérés dus à la Coface, et accueillera avec bienveillance les demandes des autres entreprises non couvertes par la Coface.

Se réjouissant de la "visite historique" qu'effectuera en Libye mercredi le président français Jacques Chirac, M. Elhoudej, qui rencontrait des entrepreneurs français au Medef, a indiqué que la moitié de la somme due à la Coface, 44,4 M EUR, a été transférée juste avant sa visite, et que "la deuxième moitié sera déposée avant la fin de cette année".

"Pour les autres compagnies non couvertes par la Coface, elles seront indemnisées et les dettes seront payées" a-t-il assuré, "du moment qu'un accord est trouvé sur le montant", certaines dettes étant "très anciennes" selon lui.

Il a indiqué aussi que les "pourparlers" entre les deux pays sur la question de la non double imposition entre Paris et Tripoli, allaient "continuer pour signer un compromis".

M. Elhouej a indiqué à ses interlocuteurs, dont plusieurs, comme Arcelor et Bull, ont affiché beaucoup d'intérêt, que "le marché libyen est prometteur et a besoin de beaucoup d'investissements, notamment dans le domaine du pétrole, du gaz, de la pétrochimie, du tourisme, des télécommunications et des services.

En tant qu'ancien président de la société libyenne des investissements extérieurs, M. Elhouej a indiqué "parfaitement connaître les exigences des hommes d'affaires".

"Je sais que le marché libyen a connu des problèmes au niveau financier et administratif, au niveau de l'embargo qui nous a été imposé, ce qui a créé un manque de transparence et de confiance, mais le gouvernement libyen a adopté des mesures concrètes pour rénover cette transparence et cette confiance", a indiqué le ministre, qui s'exprimait en arabe.

Il a en particulier remercié la France pour sa position "positive", qui avait permis de "réintégrer la Libye dans la Méditerranée et au sein du monde".

Le ministre a insisté sur le fait que "la Libye n'a pas de problème économique et financier", et que l'économie libyenne "n'est pas compliquée".

"Nous aspirons à une ample coopération avec votre aide, pour rétablir les relations historiques entre la France et la Libye dans tous les domaines", a-t-il dit.

M. Elhouej a rappelé que la Libye est candidate à l'OMC.

Interrogé sur l'éventuelle arrivée de banques françaises en Libye, il a indiqué que dans un premier temps, elles pourraient seulement bénéficier de "représentations", afin de ne pas "anéantir la privatisation du secteur bancaire libyen. "Nous délivrerons des licences seulement dans un deuxième temps, a-t-il dit.

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