victimes attentat

(Dimanche 10 avril 2005)

La cour suprême libyenne examine l`affaire des "enfants du sida"


Tripoli, Libye, 30/03 - La cour suprême libyenne s`est penchée mardi sur l`appel interjeté contre le verdict prononcé le 6 mai 2004 par la cour pénale de Benghazi dans l`affaire d`inoculation du virus du sida à quelque 400 enfants libyens lors d`opérations de vaccination en 1998.

La cour pénale de Benghazi avait prononcé la peine capitale contre cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien, reconnus coupables d`avoir infecté les enfants libyens en question par le virus de l`immunodéficience humaine alors qu`ils fréquentaient l`hôpital pédiatrique de Benghazi.

Cinquante parmi ces enfants sont décédés depuis, tandis que les autres continuent de souffrir du virus mortel. Ce drame a eu d`autres répercussions néfastes d`ordre sanitaire et social. En effet, plusieurs cas de transfert du virus de l`enfant à la mère ont été enregistrés et un grand nombre de cas de divorce ont eu lieu.

Les avocats des personnes condamnées dans ce cadre ont fait mardi leurs plaidoiries devant l`instance judiciaire suprême, qui a décidé de reporter l`examen de l`affaite au 31 mai prochain.

L`ambassadeur et les membres du personnel de l`ambassade de Bulgarie, ainsi que plusieurs chefs et membres de mission diplomatiques accréditées à Tripoli ont assisté à cette séance de la cour suprême en plus d`un grand nombre de correspondants de la presse locale et étrangère.

Des dizaines de parents accompagnés de leurs enfants contaminés par le virus du sida ont manifesté devant le siège de la cour pour souhaiter le maintien du verdict (la peine capitale) émis par la cour de Benghazi.

S`exprimant le 23 mars dernier à Alger lors du 17-ème sommet de la Ligue arabe, le leader libyen Mouammar Kadhafi avait évoqué cette affaire en parlant de "l`arrogance occidentale" à l`égard des Arabes et de leurs causes.

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